Communiqué de presse

La viande bovine exclue des négociations avec le Mercosur

Bonne nouvelle pour nos agriculteurs : suite à une forte opposition de plusieurs Etats membres dont notamment la Belgique, la Commission européenne a décidé qu’elle retirait sa proposition de contingent d’importation pour la viande bovine et l’éthanol dans le cadre des négociations de libre-échange avec les pays du Mercosur.

La Commission avait en effet initialement l’intention d’inclure un contingent d’importation de 78.000 tonnes de viande bovine et de 600.000 hectolitres d’éthanol, produits qui est en lien avec la filière du sucre.  

Lors du Conseil des Ministres européens de l’Agriculture du 11 avril dernier, la Belgique avait soutenu la France qui avait exhorté la Commission à ne pas formuler d’offre d’échange tarifaire sur les produits agricoles sensibles. Par « produits sensibles », il est entendu viande bovine, porcine et volailles, sucre et éthanol, produits amylacés, blé, agrumes, rhum, banane, maïs doux, ail, champignons.

La Commission européenne présente officiellement aujourd’hui l’offre d’accès au marché de l’UE dans le cadre des négociations de libre-échange avec le Mercosur.  

Le Ministre de l'Agriculture Willy Borsus s’est dit satisfait de cette décision : « En cette période de crise extrêmement grave, il aurait été irresponsable d’inclure la viande bovine dans ces accords, avec des impacts sur les prix et alors que les trésoreries de nos agriculteurs sont déjà au plus bas. S’il est clair qu’il peut y avoir une valeur ajoutée à trouver un accord commercial solide et équilibré entre l’UE et le Mercosur, il ne faut pas oublier que nous devons faire face, au sein de l’UE, à des crises à répétition sur le plan agricole et que toutes propositions en la matière avec des pays avec lesquels nous avons arrêté les négociations dans le passé précisément sur ces sujets doivent être calibrées avec une extrême prudence et tenir compte de l’impact qu’elles peuvent avoir pour les secteurs en difficulté. L’agriculture ne doit pas être la variable d’ajustement de ces négociations et nous devons impérativement préserver nos secteurs agricoles, dont certains pourraient être durement touchés par un accord qui ne les préserve pas clairement ».