Communiqué de presse

L'avenir de nos agriculteurs et éleveurs mérite mieux que les petits jeux politiciens du CdH

Le Ministre de l'Agiculture Willy Borsus souhaite réagir :

"J'observe depuis quelques jours de la fébrilité dans l'expression des ministres cdh sur les dossiers agricoles. Libramont n'a pas fait exception. Une mise au point s'impose.

1. Le CdH se plante dans sa vision de l'agriculture. Ce n'est pas en opposant les secteurs (le bio/le conventionnel) ou les approches (valorisation de proximité/activités des entreprises alimentaires/exportations) que l'on crée une action économique raisonnée et raisonnable. En sur-développant le bio, on va saturer le marché. en imposant des normes et des objectifs irréalistes, on s'attaque à l'agriculture  "classique". Les ministres régionaux vont mettre en difficulté et le bio et le conventionnel.

2. Le CdH ne convainc même pas dans sa propre famille politique belge et européenne. Puis-je rappeler que la ministre régionale flamande de l'agriculture est CD&V, que le commissaire européen à l'agriculture Phil Hogan est PPE. Le président de la commission européenne, près de la moitié de ses membres, un grand nombre des ministres européens de l'agriculture et 30% du Parlement européen sont aussi PPE...
Quand on est aussi faible dans sa démarche de conviction auprès de ses proches, comment espérer convaincre le reste de l'Europe et du monde ?

3. Notre préoccupation fédérale en terme de santé publique est permanente et prioritaire. Cette compétence partagée avec Maggie De Block, par ailleurs médecin, est systématiquement fondée sur les analyses scientifiques et sur la consultation d'organismes incontestés (Institut de la Santé publique, SPF Santé publique, Conseil supérieur de la Santé, etc). C'est ainsi que nous développons notamment un plan de réduction des pesticides, le plan de diminution des antibiotiques...

4. Je voudrais rappeler que les décisions prises par le ministre Collin et Di Antonio ont déjà mené à plusieurs actions et manifestations à Namur d'agriculteurs mécontents :

a. La réforme de la PAC a fait perdre beaucoup à beaucoup de monde
b. Le dossier des aides à l'investissement (ADISA) est un vrai bazar avec des délais d'attente de plusieurs mois
c. La complexité des formulaires environnementaux (par exemple, contrats d'épandage...)
d. La politique de promotion des produits agricoles est changeante et inefficace

5. D'autre part, la taxe kilométrique portée par le Gouvernement wallon frappe durement le secteur agricole, les indépendants, les PME, la ruralité. Voilà un sujet où il était facile de faire une vraie exception agricole au-delà de quelques faibles exonérations décidées.

Enfin, pour rappel, la tarte au riz n'est pas en danger. N'hésitez pas, chers collègues ministres, à y puiser l'énergie pour enfin faire avancer vos dossiers.

Du sérieux et de l'action svp. Bonne fête de Libramont à tous ! "