9 bonnes raisons de manger aussi de la viande
Willy Borsus, Ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME et de l’Agriculture, souhaite rappeler, en cette journée internationale sans viande, les 9 bonnes raisons de manger aussi de la viande.
1° L’homme a besoin de viande
Le Conseil Supérieur de la santé recommande la consommation de 300g de viande rouge par semaine, ce qui correspond à la consommation moyenne en Wallonie. On ne consomme pas trop (il faut reconnaître que la consommation a baissé de moitié en 30 ans). Il y a sans doute eu parfois des excès mais c’est rectifié et il faut maintenir le niveau actuel.
L’homme est un omnivore et sa physiologie nécessite la consommation de viande. Ainsi, il a besoin d’apport en fer, en protéines et en acides aminés, que seule la viande peut lui apporter en quantités et en qualités ad hoc.
« Une bonne santé passe avant tout par une alimentation équilibrée basée sur des aliments diversifiés, dans laquelle la viande rouge a toute sa place », a rappelé Yves Beckers, Unité Zootechnie Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège.
2° C’est bon pour la planète
L’élevage bovin permet de valoriser les espaces où seules des prairies peuvent être « cultivées » et de valoriser de nombreux sous-produits de la culture (valorisation de la cellulose de l’herbe, de tiges de maïs, etc… que seuls des ruminants peuvent faire, mais également utilisation des pulpes de betteraves, des drèches de brasserie, …).
Et comme le précise encore Yves Beckers : « Les ruminants sont aussi des acteurs importants voire indispensables dans la politique d’aménagement du territoire et d’entretien de l’espace. Ainsi, en Wallonie, 50 % de la surface sont occupés par des activités agricoles et la moitié de cette
surface est constituée de prairie. Les bovins sont aussi des acteurs cruciaux de la transformation de l’énergie du soleil (photosynthèse) en énergie utilisable par l’homme. »
3° Vive le local
La production de viande en Belgique est très locale et assure largement les besoins du pays : prairies, cultures, élevages, centres d’engraissements, abattoirs et points de vente se trouvent dans des rayons restreints, ce qui limite des émissions liées aux transports (contrairement aux produits importés).
4° Les ressources pour nourrir nos bêtes sont présentes
L’eau se trouve naturellement en quantité et en qualité en Wallonie. Sa consommation pour la production de viande bovine ne se fait pas au détriment d’autres domaines où elle est nécessaire.
Comme le précise la Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) : « Notre région bénéficie d’une pluviométrie abondante ne nécessitant pas le recours à l’irrigation. » Et la FWA d’ajouter : « Toutes les activités humaines, dont certaines moins essentielles que la production d’alimentation, ont un impact sur l’environnement, tempère la FWA. Produire un steak nécessiterait 1.500 litres d’eau. Mais produire un jeans, sans compter sa fabrication énergivore, le délavage à la mode et le transport depuis la Chine ou le Pakistan, nécessite entre 6.000 et 7.000 litres. » Par ailleurs, la FWA tord le cou à certaines idées reçues : « Il est vrai qu’une estimation livrée par le Fonds des Nations unies pour l’alimentation, en 2006, avançait qu’il fallait 15.000 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf, admet le Dr Emile Leroy, chargé de mission au Conseil de filière de la viande bovine wallonne. Mais ce calcul est contesté. Une récente étude française table plutôt sur une consommation de 200 litres d’eau par kilo de viande commercialisé ! »
5° L’Agriculture, un secteur économique à part entière
Il y a chez nous 37.000 exploitants belges qui, tous les jours, cultivent nos terres, développent des produits de qualité et élèvent le bétail qui nourrira en grande partie les 11 millions de Belges. Si on prend en compte tout le secteur agroalimentaire, celui-ci génère près de 50 milliards de chiffre d’affaires et représente environ 90.000 emplois.
6° Il faut nourrir la planète
D’ici 2050, nous serons face à la nécessité de nourrir 9,5 milliards d’individus. La viande est indispensable si l’on veut contribuer à participer à ce défi et à fournir une alimentation équilibrée et saine à ces gens.
Le développement de la production de viande peut s’opérer en veillant à gérer de manière durable les ressources fondamentales que sont l’eau et le sol, et donc apporte sa contribution à la lutte contre les changements climatiques.
7° Le « Blanc bleu belge », une des fiertés nationales
Nos traditions d’élevage belge sont connues et reconnues. Nous élevons des Limousines, du charolais, des Sallers, des Holstein (secteur laitier), des Blondes d’Aquitaine, etc.… mais sans doute la plus connue, le « Blanc bleu belge ». Cette viande est excellente pour la santé puisqu’il s’agit de la viande rouge la plus maigre. De même, elle est « environnement-friendly » car c’est la race au monde qui a le meilleur ratio entre la production nette de viande et l’utilisation d’aliments (= meilleur rendement).
8° Notre élevage nous permet l’autosuffisance
L’autosuffisance alimentaire est une nécessité stratégique pour un pays (ou un groupement politique de pays comme l’Europe) car il s’agit d’un besoin vital primaire pour les populations.
Après la guerre l’Europe ne l’était pas. Cela a donné lieu à la naissance de la PAC (Politique agricole commune) pour y parvenir en garantissant les revenus des agriculteurs, dans une politique globale visant un approvisionnement suffisant en qualité et en quantité, à un prix accessible et stable pour le consommateur. Ce fut un succès.
Il est vital pour des pouvoirs publics de veiller à maintenir cette autosuffisance dont on a tendance à oublier l’importance tellement nos magasins « regorgent » de nourriture, et donc de préserver l’agriculture et les agriculteurs (on ne sait pas de quoi l’avenir politique sera fait dans 50 ou 100 ans et vers quoi mènera « l’après pétrole » à ces mêmes échéances).
9° Parce que c’est bon !
Tout simplement. Pour preuve, de plus en plus d’établissements dédiés à la viande ouvrent leurs portes en Belgique. Comme si le Belge avait compris qu’en plus d’être un produit local et sain, la viande est surtout délicieuse…
Pour Willy Borsus : « Il faut arrêter avec ces idées reçues qui stipulent à tout va que manger de la viande est malsain, mauvais pour la santé et pour l’environnement. La viande, c’est un aliment local, sain, bon pour la santé et ‘environnement-friendly’. »